La lutte contre la criminalité organisée est un des défis majeurs de la communauté internationale. Elle représente aujourd'hui, avec le terrorisme, la menace la plus importante à l'encontre de la sécurité intérieure des États et la stabilité économique internationale. A vocation transnationale, la criminalité organisée couvre tous les grands trafics : stupéfiants, oeuvres d'art, armes, traite des êtres humains, trafic de migrants, contrebande de produits, contrefaçons, véhicules volés, escroqueries, etc. La corruption et le blanchiment en sont les corollaires. Avec l'accroissement de la mobilité des personnes, des biens et des capitaux, cette criminalité a considérablement évolué et s'appuie sur les nouvelles technologies non seulement à des fins de blanchiment mais aussi pour perfectionner ses activités et en créer de nouvelles.
Outre l'acquisition des méthodes de travail spécifiques liées au cadre procédural dérogatoire en matière de lutte contre la criminalité organisée, le magistrat pénaliste doit connaitre le fonctionnement des organisations criminelles dans ses différents aspects (historiques, sociologiques, criminologiques), les diverses formes d'activités criminelles et leurs spécificités.